Quelles sont les restrictions de conduite automobile pour les porteurs de défibrillateurs implantables ?
Le site medscape.fr dont l’accès est réservé aux professionnels de santé, aborde toutes les spécialités médicales, y compris les problèmes posés par certaines pathologies vis à vis de la conduite des véhicules du groupe lourd ou du groupe léger : les restrictions de conduite automobile chez les porteurs de défibrillateurs automatisés implantables, l’épilepsie et la conduite automobile, etc
Quelle attitude adopter vis-à-vis du risque lié à la conduite automobile chez le porteur de défibrillateur implantable ?
Cet article sur le site medscape.fr compare les recommandations européennes mises à jour, de l’European Heart Rhythm Association, et les préconisations de la prévention routière pour les conducteurs porteurs de défibrillateurs implantables.
L’attitude n’est pas la même chez les conducteurs professionnels et les conducteurs privés.
L’article rapporte également les résultats d’une étude néerlandaise conduite récemment sur plus de 2700 patients implantés qui conclut que la conduite des véhicules à titre professionnel est contre-indiquée pour des porteurs de défibrillateurs automatisés implantables et précise les délais durant lesquels la conduite des véhicules à titre privé doit être contre-indiquée après un choc.
L’étude définit ainsi le conducteur privé :
« Pour être considéré comme un conducteur privé, le conducteur doit combiner les critères suivants : conduire moins de 36.000 km et moins de 720h par an, avoir un véhicule ayant un poids <11 000 kg, et ne pas gagner d’argent avec son véhicule. »
Cet article présente également la formule canadienne de calcul du risque automobile ( référence à la conférence de consensus de la Canadian Cardiovascular Society) utilisée par les auteurs de l’étude néerlandaise.
Il n’est plus question de considérer que tous les épileptiques ne peuvent pas conduire…
La rédaction du site medscape.fr donne la parole au Professeur Hervé Vespignani, neurologue au CHU de Nancy qui explique dans quelles conditions des personnes épileptiques sont autorisées à conduire, et quelles sont encore les réticences de l’Europe pour autoriser des patients épileptiques à conduire des véhicules du groupe lourd. Ce médecin insiste sur l’importance de l’avis du neurologue traitant qui aide les médecins agréés des commissions médicales des préfectures à prendre leur décision et rappelle que, au regard du code des assurances, le conducteur doit être en règle vis à vis du véhicule qu’il conduit.
Alors que de nombreux médecins qui communiquent dans la presse ou dans des congrès ne respectent pas le Code de santé publique et ne déclarent pas leurs conflits d’intérêt, tous les auteurs qui publient des articles sur le site medscape.fr déclarent systématiquement s’ils ont ou non des conflits d’intérêt en lien avec le sujet traité.
Pharmacie et parapharmacie en ligne
Travaillant depuis peu avec des fabricants spécialisés dans les défibrillateurs grand public (General Electric et Nihon Kohden) je reconnais que ces personnes équipées de défibrillateurs autonome peuvent représenter un danger pour eux mêmes vis à vis de la fiabilité electronique et électromagnétique de leur dispositif. Il a été par exemple récemment démontré que les défibrillateurs autonomes pouvaient ne plus fonctionner en cas de perturbation électromagnétique trop importante. Certes une voiture reste une cage de Faraday, mais avec la multiplication des dispositifs émetteurs sur les voitures (signalement position, onde radio relayées par les antennes intégrées à la carcasse des véhicules), on peut se demander si tout cela ne peut pas avoir un impact.
Je cherche des études sur les impacts électromagnétiques sur les défibrillateurs, si vous aviez ça en réserve…
Merci